LA NATURE, MIROIR DE TON JARDIN INTÉRIEUR
Il y a plusieurs analogies possibles à faire avec notre rapport à notre environnement et la manière dont nous nous adressons à nous-mêmes. S’occuper d’une parcelle de territoire, d’un animal ou d’un autre être humain nous aide à mettre en relief certains traits de caractère qui nous sont propres comprenant ceux qui finissent par nous mettent la honte et ceux qui font de nous des OUITCH uniques.
Malgré tout mon bon vouloir, je me suis vite rendu compte que je n’étais pas de celle qui travaille dans la lenteur et la contemplation. Fortement axée sur la tâche et la concrétisation des objectifs, j’ai tendance à être rapide, parfois brusque et à travailler sans me poser. Il m’a fallu trois ans pour me rendre compte que, malgré moi, j’amenais ces habitudes au jardin, pour le meilleur et pour le pire. Et que ces attitudes, je les entretenais aussi envers moi-même. Je prends soin de mon jardin comme je prends soin du reste de mon être, de manière concrète et soutenue avec un sentiment d’urgence et de temps qui passe…trop vite.
Toutefois, cette année, mon jardin commence sur les chapeaux de roues. Passionnée et en amour avec mes fleurs, je suis donc dans l’obligation de regarder plus attentivement les rapports que j’entretiens avec ma Nature immédiate (intérieure et extérieure) afin d’être bien certaine de donner ce qu’il faut à mon jardin afin qu’il s’épanouisse pleinement. Et peut-être même afin de ralentir. Je vous partage donc certains trucs qui je l’espère vous aideront à connecter avec vos plantes et par le fait même à prendre le temps d’être avec vous-même.
Enrichir son sol.
Le sol est l’endroit où les racines prendront place. Où les plantes iront puiser une bonne partie de leur énergie afin de grandir et fleurir. Il existe plusieurs types de sols et certaines plantes se plaisent dans des sols plus calcaires, d’autres à tendance argileuses et d’autres poussent quasiment partout. Toutefois, avoir un sol riche et vivant, aéré et adéquatement drainé est bien souvent un must. Tout comme nous, chaque plante a donc un type de maison qui lui est favorable.et peut s’adapter, mais a quand même des préférences concernant son confort de base. Et tout comme nous, le fait d’être bien ancré change la donne concernant le reste de la croissance! Si vous voulez faire votre pro et amender votre sol de manière précise, je vous conseille de vous rendre dans un centre jardin afin d’effectuer un test de sol. Si vous avez envie de prendre ça plus mollo, les conseils ci-dessous s’avèrent toujours gagnants.
On peut donc prendre soin de son sol à plusieurs moments dans l’année; à l’automne, au printemps et au long de la saison de culture. Rendu à la période actuelle, lorsque nous avons planté la majorité de nos végétaux, il s’avère quand même toujours possible d’améliorer son sol. En voici quelques exemples :
Il est possible de faire un paillis de compost en déposant une bonne couche de matière compostée autour de vos plantes. Le compost se décomposera tranquillement dans votre terre. Il est recommandé de rajouter un paillis de foin ou de paille sur cette couche de compost afin de ne pas laisser trop d’azote s’échapper.
Il est possible d’utiliser des feuilles de consoude pour réaliser un paillis végétal. Les feuilles, en se décomposant, apporteront une bonne quantité de potasse, d’azote et de nutriments. Bonne manière d’utiliser cette plante qui pousse souvent en abondance!
Il est aussi possible de planter des engrais verts sur certaines parties vierges du jardin tels que l’avoine, le seigle ou le trèfle, et ce, à différents moments de l’année. Ces végétaux qui seront semés et fauchés avant de monter en graines amélioreront naturellement la structure de ce dernier en plus de lutter contre les adventices.
Comment fait-on pour prendre soin de notre base, de notre terre, de ce qui nous stabilise et qui nous permet de pousser. Peut-être en prenant soin de sa maison, de nos relations familiales? En étant à l’écoute des dynamiques de nos groupes d’amis, de ce qui se passe réellement dans notre couple? Et lorsque nous sentons que ces milieux s’appauvrissent, comment pouvons-nous les enrichir?
2. Utiliser des engrais (naturels évidemment)
Les plantes peuvent avoir besoin d’un coup de pouce lorsqu’elles traversent des moments plus difficiles. Toutefois, plusieurs affirment que si le sol est fertile, si la plante est au bon endroit et a été plantée correctement, les chances de voir des maladies se développer ou des insectes l’attaquer sont grandement réduites. Lorsqu’une plante est atteinte d’une maladie, c’est souvent qu’elle présentait déjà des carences et que la Nature, qui est parfaite, vient s’occuper de l’éliminer. Les insectes veillent, en effet, à transformer ce qui pourrait nous être nuisible. Donc, ce ne sont souvent pas les insectes ou lesdites maladies le problème, mais plutôt le système immunitaire de la plante qui est en jeu.
Il est possible de nourrir les plantes avec une décoction de purin d’ortie, de consoude, de fougère ou de prêle par exemple. Ces décoctions-fermentations végétales, qui seront diluées avant d’être épandues, viendront apporter plusieurs nutriments à la plante. Certains purins tels que celui d’absinthe et de tanaisie s’avèrent même de bons insecticides! Je vous conseille vivement de vous informer à propos de ces engrais magiques! Savez-vous que vous pouvez aussi donner de la tisane à vos plantes? Et oui, vous pouvez réaliser des décoctions concentrées (1 part de plante pour 4 parts d’eau) que vous utiliserez concentrées ou diluées selon la gravité du problème en les versant au pied de vos plantes.
Le sang menstruel est selon moi un des apports les plus magiques. Provenant directement de la sublime matrice qu’est notre utérus, il contient des azotes, du phosphore et du potassium en plus de contenir des cellules souches. Je le dilue dans l’eau afin d’en arroser mes plantes. Gratuit, accessible mensuellement et magique.
Quels sont les activités, moments ou endroits qui nous permettent d’incorporer du soleil dans nos vies? Qu’est-ce qui nous permet de demeurer résilients face aux épreuves? Comment et à quelle fréquence y avons-nous recours? Utilisons-nous vraiment les bons engrais pour notre corps-coeur?
3. Travailler avec les planètes
La biodynamie est le nouveau truc qui me fascine. C’est une philosophie de l’agriculture qui met de l’avant l’interrelation entre les plantes, la terre et le cycle des planètes. C’est une approche riche et complexe qui comporte un volet ésotérique assumé. Elle comprend la fabrication de préparations végétales dynamisées, l’observation des rythmes cosmiques et la perception des fermes et des jardins comme un tout unique. C’est une science en soi! On peut y adhérer corps et âme ou simplement s’y référer pour nous guider dans les meilleurs moments pour travailler notre terre, planter et récolter nos plantes. Je vous propose deux références qui expliquent bien le fonctionnement de l’agriculture biodynamique.
Cahier explicatif + calendrier biodynamique.
* Quelle est notre perception de notre propre existence? Sentons-nous le besoin de se situer par rapport à plus grand que soi?
* Si tu es intéressée par la culture des plantes médicinales, n’hésite pas à me contacter. J’offre des ateliers sur le sujet et j’ai souvent des plantes et des engrais naturels à vendre. En espérant que cet article te donnera le goût de plonger tes mains dans ta propre terre!
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Références
Herbothèque. Atelier de culture, seconde édition. Herbothèque inc. 2011.
Noémie Vialard. Comment faire son compost et ses engrais. Rustica editions. 2009.
Yves Gagnon. Le jardinage écologique. Colloidales. 2013.
